J'ai été surpris de la diversité dans les stations de radio à Kigali. Il y en a une bonne dizaine qui diffuse principalement en Kinyarwanda mais le français et l'anglais se font entendre aussi. Les Rwandais adorent écouter la radio, c'est leur principal moyen d'avoir des nouvelles (Amakuru) après le bouche à oreille qui est ici d'une puissance formidable. Le gardes écoutent la radio, les gens dans la rue écoutent la radio sur de petits appareils à batterie ou sur... leur téléphone portable!
Tous ceux qui connaissent l'Afrique un peu le savent mais je l'ai appris récemment: la radio est la chose la plus importante dans un téléphone après la batterie. Écran couleur, bluetooth, appareil photo, on s'en fout, on veut la radio!
Autre découverte qui semblera naïve pour ceux qui ont déja habité des zones en développement, la présence des radios internationales sur le territoire Rwandais:
93.9 BBC Afrique
Diffuse en anglais et en français, surtout des infos et des dossiers de fond. Britannique donc fiable, constant et un peu drabe.
96.0 Deutsche Welle
Découverte pour moi, j'ignorais que les germains avaient un service de radio internationale. Je viens de découvrir alors je ne connais pas trop les programmes mais ils diffusent en anglais, français et allemand. Ils ont aussi une énorme batterie d'antennes relais à Kigali visible depuis chez moi et qui, la nuit, illumine toute une colline de petits points rouges vifs.
104.3 VOA (Voice of America)
Certains appellent ça la propagande américaine, moi je trouve ça équilibré. Bien sûr il y a les infos selon la perspective américaine, comme quand on regarde CNN ou on lit le NYT mais c'est pas FOX news, loin de là. C'est plutôt comme NPR, d'ailleurs ils diffusent des programmes de NPR de temps à autres. Il y a aussi beaucoup de très bonne musique... américaine du jazz des années 50 au dernier tube des Black Eye Peas. Il y a les nouvelles simplifiées lues lentement en anglais pour les gens qui apprennent, il y a des programmes en français, des lignes ouvertes africaines, etc.
97.3 Radio Vatican
Pour ceux qui aiment la messe à la radio.
RFI 92.1
Radio France Internationale ne diffuse plus, je crois, depuis les événements de 2006. Le site de RFI indique laconiquement que le service est "coupé".
SW/MW/LW
J'imagine qu'il y a aussi plein de radios qui diffusent sur les ondes courtes/moyennes/longues mais ni la radio dans mon char ni sur mon téléphone ne les supportent alors je ne sais pas!
Et RCI dans tout ça?
En tant que canadien et amateur de Radio-Banana, je me demande bien ou vont mes impôts et pourquoi Radio-Canada International ne diffuse pas en FM en Afrique. Apparemment RCI est disponible sur ondes courtes (SW) mais ça reste à tester à Kigali. J'imagine que c'est plus important de diffuser en Mandarin à destination du centre des États-Unis. Le Canada est très présent au Rwanda et avec le sentiment de culpabilité qu'on nous inculque depuis 1994 avec Roméo et autres, on aimerait un peu moins de verbiage et un peu plus d'action. Y a même plus d'Ambassade du Canada au Rwanda!
lundi 6 juillet 2009
dimanche 5 juillet 2009
Décalages
La vie continue. Je n'ai pas écrit depuis 2 semaines, je pourrais mettre la faute sur le fait que je travaille beaucoup mais c'est plutôt parce que j'ai le syndrome de la page blanche. Je pense à des choses que j'aimerais écrire pendant que je suis en voiture ou au gym et après j'oublie...
Et bien que je travaille beaucoup, j'ai beaucoup de temps à moi. Le fait d'avoir un "boy" à la maison me donne beaucoup de temps libre. En gros, quand je suis à la maison, je n'ai aucune corvée à faire. La table est mise matin et soir, pleine de nourriture: pain, beurre, tartinades, fromage, lait, thé, café le matin et du riz, des pates, de la viande et des frites le soir. Bon c'est un peu répétitif mais on s'habitue très vite (trop vite?) à ne pas avoir à débarasser, faire la vaisselle, etc. Mais ce n'est pas tout, c'est vraiment la grande paresse puisque mes vêtements apparaissent pliés et repassés sur mon lit, qui est lui changé tout les trois jours et fait tous les matins. Mes chaussures sont lavées et cirées. Il y a 2 semaines, j'ai constaté qu'Abdallah, le boy, lavait des chaussures que je n'avais même pas mises depuis la dernière fois qu'il les avait lavées. J'ai essayé de lui expliqué mais la communication est extrêmement difficile. On a donc créée le système "ici, nettoyer. Là, pas nettoyer", il ne nettoie que ce je mets à un endroit précis, sans plus. C'est fou comment des détails deviennent compliqués quand on ne parle pas la même langue.
Ok, j'ai bien appris 3-4 mots, bonjour (Mwuramutse), bonsoir comme dans buenas tardes (Mwiriwe), comment ça va (Amakuru) et merci (Murakoza). Ça n'aide pas vraiment la communication mais comme partout ailleurs, les gens apprécient quand un étranger fait l'effort de baragouiner 2-3 mots dans leur langue. Ça, c'est vraiment un truc universel. Sinon les Rwandais parlent tous plus ou moins un peu le français et l'anglais, mais c'est pas évident. Je crois qu'un problème c'est qu'il n'ont pas vraiment de cours une fois qu'ils ont quittés l'école. Le garde de nuit à la guest house, lui est plus typique. Il passe ses nuits (quand il ne dort pas...) à étudier le dictionnaire Kinyarwanda-Anglais*. À côté d'Abdallah c'est un linguiste mais nos conversations sont limitées et même s'il connait les mots il les prononce d'une façon incompréhensible. Le plus incroyable est qu'il étudie Excel (oui, oui Microsoft Excel) dans un recueil de photocopies. Sans ordinateur. "Pour insérer une colonne, placez le curseur dans le cellule désirée et sélectionnez le menu Insertion, Insérer une colonne." Ouf...
Le Kinyarwanda n'est pas une langue intrinsèquement compliquée (comme le japonais par exemple) mais tellement différente du français que ça la rend difficile à apprendre. Il n'y a pas de mots ou de racines communes et la prononciation est différente, les Y se prononcent J, les L et les R sont inversés et les K se disent CH. Ce qui n'aide pas les Rwandais à apprendre le français ou l'anglais.
Par exemple, un Rwandais me dit un jour:
"I have rived in Chigari for many yeals"
Hein? De kossé?
En fait c'était "I have lived in Kigali for many years"
Donc Kigali s'écrit Kigali mais en prononciation autochtone, ça se dit "Chigari". Et pour rendre ça encore plus compliqué, il y en a qui le disent à la façon rwandaise et d'autres pas. arrrgh!
Une autre fois, Abdallah vient me voir le matin et me dit et me repète "Payrotee" (ça sonnait comme "Paille rotie"). Tel un mantra, il me répétait payrotee, payrotee, payrotee. En fait il voulait dire que le "driver" était arrivé... Il avait vu dans le dictionnaire que driver c'était pilote en français. Et avec l'accent et le L qui devient un R, pilote est devenu Payrotee.
Et aujourd'hui, je suis allé à la coopérative d'artisans située en face d'UTC, à Kiyovu. Il y a là, entre autres choses, plein de sandales en cuir. Mais ayant été averti que le cuir de chèvre était odorant très longtemps, je demande à un vendeur de quel animal vient le cuir. "Du Kenya" me répond-il... Ok, on essaie à nouveau en français, en anglais, rien à faire le type ne comprends pas et me répond toujours que les sandales du Kenya. Son collègue arrive et pour lui c'était beaucoup plus simple: ça vient du cuir monsieur! J'ai abandonné parce que qu'il commencaient à me trouver stupide de ne pas savoir que c'était du cuir ce que j'avais à la main...
L'Afrique n'est pas exactement comme je la voyais mais une choses est vraie: il faut de la patience.
*Pour un bon dictionnaire Anglais-Kinyarwanda, visitez le blog de Morgan
Et bien que je travaille beaucoup, j'ai beaucoup de temps à moi. Le fait d'avoir un "boy" à la maison me donne beaucoup de temps libre. En gros, quand je suis à la maison, je n'ai aucune corvée à faire. La table est mise matin et soir, pleine de nourriture: pain, beurre, tartinades, fromage, lait, thé, café le matin et du riz, des pates, de la viande et des frites le soir. Bon c'est un peu répétitif mais on s'habitue très vite (trop vite?) à ne pas avoir à débarasser, faire la vaisselle, etc. Mais ce n'est pas tout, c'est vraiment la grande paresse puisque mes vêtements apparaissent pliés et repassés sur mon lit, qui est lui changé tout les trois jours et fait tous les matins. Mes chaussures sont lavées et cirées. Il y a 2 semaines, j'ai constaté qu'Abdallah, le boy, lavait des chaussures que je n'avais même pas mises depuis la dernière fois qu'il les avait lavées. J'ai essayé de lui expliqué mais la communication est extrêmement difficile. On a donc créée le système "ici, nettoyer. Là, pas nettoyer", il ne nettoie que ce je mets à un endroit précis, sans plus. C'est fou comment des détails deviennent compliqués quand on ne parle pas la même langue.
Ok, j'ai bien appris 3-4 mots, bonjour (Mwuramutse), bonsoir comme dans buenas tardes (Mwiriwe), comment ça va (Amakuru) et merci (Murakoza). Ça n'aide pas vraiment la communication mais comme partout ailleurs, les gens apprécient quand un étranger fait l'effort de baragouiner 2-3 mots dans leur langue. Ça, c'est vraiment un truc universel. Sinon les Rwandais parlent tous plus ou moins un peu le français et l'anglais, mais c'est pas évident. Je crois qu'un problème c'est qu'il n'ont pas vraiment de cours une fois qu'ils ont quittés l'école. Le garde de nuit à la guest house, lui est plus typique. Il passe ses nuits (quand il ne dort pas...) à étudier le dictionnaire Kinyarwanda-Anglais*. À côté d'Abdallah c'est un linguiste mais nos conversations sont limitées et même s'il connait les mots il les prononce d'une façon incompréhensible. Le plus incroyable est qu'il étudie Excel (oui, oui Microsoft Excel) dans un recueil de photocopies. Sans ordinateur. "Pour insérer une colonne, placez le curseur dans le cellule désirée et sélectionnez le menu Insertion, Insérer une colonne." Ouf...
Le Kinyarwanda n'est pas une langue intrinsèquement compliquée (comme le japonais par exemple) mais tellement différente du français que ça la rend difficile à apprendre. Il n'y a pas de mots ou de racines communes et la prononciation est différente, les Y se prononcent J, les L et les R sont inversés et les K se disent CH. Ce qui n'aide pas les Rwandais à apprendre le français ou l'anglais.
Par exemple, un Rwandais me dit un jour:
"I have rived in Chigari for many yeals"
Hein? De kossé?
En fait c'était "I have lived in Kigali for many years"
Donc Kigali s'écrit Kigali mais en prononciation autochtone, ça se dit "Chigari". Et pour rendre ça encore plus compliqué, il y en a qui le disent à la façon rwandaise et d'autres pas. arrrgh!
Une autre fois, Abdallah vient me voir le matin et me dit et me repète "Payrotee" (ça sonnait comme "Paille rotie"). Tel un mantra, il me répétait payrotee, payrotee, payrotee. En fait il voulait dire que le "driver" était arrivé... Il avait vu dans le dictionnaire que driver c'était pilote en français. Et avec l'accent et le L qui devient un R, pilote est devenu Payrotee.
Et aujourd'hui, je suis allé à la coopérative d'artisans située en face d'UTC, à Kiyovu. Il y a là, entre autres choses, plein de sandales en cuir. Mais ayant été averti que le cuir de chèvre était odorant très longtemps, je demande à un vendeur de quel animal vient le cuir. "Du Kenya" me répond-il... Ok, on essaie à nouveau en français, en anglais, rien à faire le type ne comprends pas et me répond toujours que les sandales du Kenya. Son collègue arrive et pour lui c'était beaucoup plus simple: ça vient du cuir monsieur! J'ai abandonné parce que qu'il commencaient à me trouver stupide de ne pas savoir que c'était du cuir ce que j'avais à la main...
L'Afrique n'est pas exactement comme je la voyais mais une choses est vraie: il faut de la patience.
*Pour un bon dictionnaire Anglais-Kinyarwanda, visitez le blog de Morgan
jeudi 18 juin 2009
Je m'ennuie de ma femme
et dans ces temps-la, je vais voir ailleurs chez ma maitresse de toujours: la moto!
J'ai découvert aujourd'hui qu'un collègue était, comme moi, un fou de moto. Et lui, emballé d'avoir découvert un autre motard ("t'as eu trois Ducati???"), propose d'emblée d'acheter des bécanes en Europe et de les importer au Rwanda. C'est que voyez-vous, il y a des avantages à faire ça. Acheter une moto neuve en France pour exportation permet de ne pas payer la TVA d'environ 20% et le fait de venir travailler au Rwanda donne droit d'importer un véhicule sans payer les taxes usuelles, qui vent aller jusqu'à 45%. L'économie de taxe paie facilement le transport par avion et la revente éventuelle en Afrique est garantie avec très peu de perte.
Hmmm. C'est très, très tentant.
Je me rend compte que je suis complètement accro à la moto. Plus les années avancent et moins je ne supporte d'être sans moto pendant de longues périodes.
J'adore ma Ducati S4RS, c'est une bécane formidable. Mais le Rwanda c'est pas fait pour un roadster velu et hurlant, l'italienne est à son meilleur en Europe sur les routes sinueuses et à la porte des cafés. C'est pas mal non plus d'avoir un concessionaire Ducati à moins de 50km, au cas ou.
L'Afrique est le territoire de chasse de motos a grand débattement qui bouffe de la poussière à la journée longue et qui en redemande. Le Rwanda a beau avoir des routes pavées, la majorité du pays se visite sur des pistes en terre de qualité allant de passable à impraticable. Et j'imagine que la saison des pluies ne rendra pas les routes plus faciles...
Alors voici a quoi je pense, passer du cote obscur teutonique:
J'espère que ma femme ne m'en voudra pas trop de ce nouvel accès de folie ;-)
J'ai découvert aujourd'hui qu'un collègue était, comme moi, un fou de moto. Et lui, emballé d'avoir découvert un autre motard ("t'as eu trois Ducati???"), propose d'emblée d'acheter des bécanes en Europe et de les importer au Rwanda. C'est que voyez-vous, il y a des avantages à faire ça. Acheter une moto neuve en France pour exportation permet de ne pas payer la TVA d'environ 20% et le fait de venir travailler au Rwanda donne droit d'importer un véhicule sans payer les taxes usuelles, qui vent aller jusqu'à 45%. L'économie de taxe paie facilement le transport par avion et la revente éventuelle en Afrique est garantie avec très peu de perte.
Hmmm. C'est très, très tentant.
Je me rend compte que je suis complètement accro à la moto. Plus les années avancent et moins je ne supporte d'être sans moto pendant de longues périodes.
J'adore ma Ducati S4RS, c'est une bécane formidable. Mais le Rwanda c'est pas fait pour un roadster velu et hurlant, l'italienne est à son meilleur en Europe sur les routes sinueuses et à la porte des cafés. C'est pas mal non plus d'avoir un concessionaire Ducati à moins de 50km, au cas ou.
L'Afrique est le territoire de chasse de motos a grand débattement qui bouffe de la poussière à la journée longue et qui en redemande. Le Rwanda a beau avoir des routes pavées, la majorité du pays se visite sur des pistes en terre de qualité allant de passable à impraticable. Et j'imagine que la saison des pluies ne rendra pas les routes plus faciles...
Alors voici a quoi je pense, passer du cote obscur teutonique:
J'espère que ma femme ne m'en voudra pas trop de ce nouvel accès de folie ;-)
dimanche 14 juin 2009
Un lac, des amis et du poulet coriace
Samedi je suis sorti de Kigali pour la première fois et j'ai pu voir la beauté de l'arrière-pays rwandais. Avec des collègues, on est allé au lac Muhazi à une heure de Kigali pour un après-midi de relaxation dans un endroit paradisiaque.
Le chemin pour s'y rendre illustre bien comment on s'oriente au Rwanda: Prendre la route de l'Ouganda, conduire 30 km, tourner à droite sur la chemin de terre et continuer 8km jusqu'à l'affiche ou il y a un requin. Voila. Pas vraiment de nom et de numero de routes ici et les indications des rwandais peuvent être problématique, surtout avec une conception du "pas loin" et du "pas long" qui diffère pas mal de la notre.
Sur place, pas grand chose à faire sinon profiter du calme et attendre la nourriture. Comme dans la plupart des restaurants, il faut attendre environ 1h30 avant d'avoir son plat. Le vrai, l'authentique "slow food". Quand on commande un poulet, ils tuent un poulet, le prépare et le font cuire. C'est long mais au moins c'est frais! Et avec les horribles cris qu'on a entendus, je crois qu'ils ont aussi tué la chèvre pour ceux qui avait commandé des brochettes. Spécial.
Au loin sur la photo on distingue des batiments oranges. Il s'agit en fait d'un camp de travail pour génocidaires. Les Rwandais n'ont pas encore terminé de juger tous les coupables de crimes du génocide de 1994! Pour accélérer le processus, des tribunaux locaux ont été établis pour juger les crimes les moins graves et les gens sont envoyés dans ces camps de travail ou ils s'occupent des routes, de l'irrigation et autres umuganda , travaux d'intérêt public. Les camps ne sont même pas cloturés, la règle est claire: tentative d'évasion = tir à vue...
Dans l'ombre de ce camp, on a passé l'après-midi à discuter, à manger et à faire un tour de bateau en profitant du soleil, ce qui était très bien vu la fiesta qu'on avait fait la veille pour l'anniversaire du patron de la boite. En plus des collègues de travail, il y avait 2 autres expats, un Belge et une Bolivienne qui sont profs à l'école belge, et c'était rafraichissant d'avoir un autre point de vue sur le Rwanda, le génocide et les tensions qui existent (ou pas) derrières les portes closes.
Le chemin pour s'y rendre illustre bien comment on s'oriente au Rwanda: Prendre la route de l'Ouganda, conduire 30 km, tourner à droite sur la chemin de terre et continuer 8km jusqu'à l'affiche ou il y a un requin. Voila. Pas vraiment de nom et de numero de routes ici et les indications des rwandais peuvent être problématique, surtout avec une conception du "pas loin" et du "pas long" qui diffère pas mal de la notre.
Sur place, pas grand chose à faire sinon profiter du calme et attendre la nourriture. Comme dans la plupart des restaurants, il faut attendre environ 1h30 avant d'avoir son plat. Le vrai, l'authentique "slow food". Quand on commande un poulet, ils tuent un poulet, le prépare et le font cuire. C'est long mais au moins c'est frais! Et avec les horribles cris qu'on a entendus, je crois qu'ils ont aussi tué la chèvre pour ceux qui avait commandé des brochettes. Spécial.
Au loin sur la photo on distingue des batiments oranges. Il s'agit en fait d'un camp de travail pour génocidaires. Les Rwandais n'ont pas encore terminé de juger tous les coupables de crimes du génocide de 1994! Pour accélérer le processus, des tribunaux locaux ont été établis pour juger les crimes les moins graves et les gens sont envoyés dans ces camps de travail ou ils s'occupent des routes, de l'irrigation et autres umuganda , travaux d'intérêt public. Les camps ne sont même pas cloturés, la règle est claire: tentative d'évasion = tir à vue...
Dans l'ombre de ce camp, on a passé l'après-midi à discuter, à manger et à faire un tour de bateau en profitant du soleil, ce qui était très bien vu la fiesta qu'on avait fait la veille pour l'anniversaire du patron de la boite. En plus des collègues de travail, il y avait 2 autres expats, un Belge et une Bolivienne qui sont profs à l'école belge, et c'était rafraichissant d'avoir un autre point de vue sur le Rwanda, le génocide et les tensions qui existent (ou pas) derrières les portes closes.
Ca y est, on a une maison!
et ce fut vraiment plus simple que je ne le croyais! On a signé cette semaine la location d'une maison syle bumgalow californien. Pour ce quartier de McMansion, c'est pas très grand mais c'est la plus grande maison que j'ai jamais habité. Avec environ 200 m2 (2000 pieds carrés), 4 chambres et 3 salles de bain, on va avoir beaucoup plus de place qu'il ne nous en faut. Et heureusement, elle vient meublée parce que même si on apportait tout nous meubles de France (ce que nous ne faisons pas anyway) on n'arriverait pas à en meubler le quart.
La sortie de notre appart en France et le déménagement définitif au Rwanda sont prévus pour plus tard cet été et ma tendre épouse se débat avec les déménageurs français pour obtenir des prix pour faire envoyer quelques boites. C'est pas tous des lumières et il y en a même un qui insiste dur comme fer que Kigali à un port de mer alors que le Rwanda n'a aucun accès à la mer. Vous feriez confiance à des gens comme ça pour déménager vos choses?
Maintenant, on attend les visiteurs! Vous venez quand?
La sortie de notre appart en France et le déménagement définitif au Rwanda sont prévus pour plus tard cet été et ma tendre épouse se débat avec les déménageurs français pour obtenir des prix pour faire envoyer quelques boites. C'est pas tous des lumières et il y en a même un qui insiste dur comme fer que Kigali à un port de mer alors que le Rwanda n'a aucun accès à la mer. Vous feriez confiance à des gens comme ça pour déménager vos choses?
Maintenant, on attend les visiteurs! Vous venez quand?
samedi 6 juin 2009
Photos de Kigali
Samedi. Enfin un peu de temps libre. Les semaines sont très chargées, mes journées de travail sont de 8h à 20h après quoi je rentre à la guest house, je mange la nourriture un peu monotone préparée par Abdallah le house boy et après je continue de travailler. Je n'ai donc pas beaucoup de temps pour visiter et découvrir le Rwanda. On m'a demandé de mettre des photos de Kigali voire du "vrai" Kigali et non simplement des photos de supermarchés et d'immenses villas ;-) Alors voila je m'y met!
J'ai profité de mon temps libre samedi pour aller me balader, découvrir de nouveaux coins et mettre des photos de la ville. Je suis allé seul alors que précédemment c'était avec le driver, ce qui était bien pour prendre des photos. Mais se faire conduire c'est moins bien pour s'orienter dans la ville et c'est moins spontané pour arrêter prendre des photos ou se balader. Et on n'a pas les mêmes goûts.
Un jour Evode, le chauffeur, m'a amené sur le parking du Mille Collines, je croyais que c'était pour me montrer cet hotel ou plus de 1000 personnes se sont cachés pendant le génocide, le fameux "Hotel Rwanda" du film du même nom. Quand par après on est allé visiter le parking du Serena Hotel et celui du Novotel, j'ai compris qu'il était simplement content (fier?) de me montrer des beaux hotels. Il devait penser que j'aimais ça. Déja qu'il à dû me trouver complètement fou quand j'ai pris plein de photos au supermarché, alors je ne voulais pas lui faire subir mes désirs soudain de prendre en photo une publicité anti-corruption ou une moto déglinguée et je suis parti tout seul.
Kigali
Les collines de Kigali
Collines de Kigali
Kigali est située sur une série de collines et est dispersée sur une vaste zone. Il y a très peu de construction en hauteur et celles qu'il y a sont généralement des hotels ou des ministères. Il n'y a pas vraiment de centre-ville, en tout cas pas comme en Europe ou à Québec, c'est plutôt comme Laval ou Mountain View, une série de poches d'activité éclatées: le quartier des ambassades, le quartier des ministères, le quartier de la gare routière, le quartier du stade, le quartier industriel, le quartier musulman et beaucoup de quartiers résidentiels qui forment la mayonnaise qui lie tout ça ensemble.
Marais des basses terres entre les collines. Je n'ai aucune idée de ce que les gens y cultivent.
Une rue du Quartier central Kyovu, le seul avec encore de grands arbres (Et des bougainvilliers, yes!). La plupart des arbres ont été coupés pendant la difficile période après le génocide. Mais aujourd'hui on plante beaucoup d'arbres partout et les Rwandais en sont fiers.
On peut marcher à Kigali (d'ailleurs beaucoup de gens marchent partout, tout le temps) mais ce n'est pas très pratique pour visiter la ville. Traverser Kigali à pied serait d'ailleurs une idée saugrenue, il faudrait des heures et des heures. Pour se déplacer en ville, les gens utilisent des motos-taxis (petit 125 qui a du mal à grimper les collines), des matatus (des petites camionnettes de la taille d'un VW Bus ou jusqu'à 20 personnes s'entassent. Beaucoup plus rarement on voit des vélos (c'est partout pareil: les côtes c'est dur à monter!) ou des taxis. Les routes principales sont pavées et de bonne qualité mais on tombe rapidement sur des routes de terre complètement défoncées, même en plein centre, ce qui justifient la domination totale des Toyota 4x4 en tout genre. De grand travaux sont en cours pour améliorer tout ça mais les nouveaux quartiers poussent à une telle vitesse que le gouvernement a du mal à suivre!
Intersection majeure à Kigali.
Une autre impression immédiate de Kigali est que c'est très propre, les rues sont dégagées et les pelouses impeccables. C'est beaucoup plus propre que ce que j'ai vu en amérique latine et dans certains pays bordant la méditéranée, il n'y pas de papiers qui trainent, pas d'épaves de voitures, pas d'étal de viande en plein soleil avec 3000 mouches et pas de montagnes d'immondices. L'absence d'odeur nauséabonde dans la rue est remarquable. Le gouvernement a forcé les vendeurs de rues a s'organiser et à vendre depuis des échoppes. Les sacs en plastique ont été tout simplement bannis pour des raisons environnementales, règle que de nombreux pays supposément "développés" sont encore loin d'adopter! Ici, tous le monde est mis à contribution pour la propreté: une fois par mois, le samedi matin est réservée au grand nettoyage public. C'est simple, tous le monde dehors sur la rue peut être recruté à tout moment pour nettoyer une platebande, creuser un trou, ramasser des gravats. C'était la semaine dernière et, sur les recommendations de collègues, je suis sagement resté terré chez moi mais je tenterais l'expérience un jour.
Nyabugogo, ou est située la gare routière, de loin le quartier le plus chaotique de Kigali
À Kigali, il y a des gens partout, tout le temps. À n'importe quel endroit et n'importe quel moment, il y a des gens qui marchent, des gens qui parlent, des gens qui attendent. D'ailleurs il y étrangement beaucoup de gens qui sont simplement là. En pleine rue, debout. Ils ne font rien de particulier, il ne parlent à personne, ils sont simplement présents. Même dans les rares endroits ou il y a des troittoirs, les rues sont pleines de gens . Le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique et ça parait.
Allée commerciale à Nyabugogo. On y vends surtout du Fanta, des recharges de téléphonie mobile et des matelas. Il doit y avoir au moins 10 vendeurs de matelas dans ce coin-là.
Pas la meilleure photo mais un truc impresionnant est le parlement ou on voit clairement les trous laissés par les obus et les tirs d'armes automatiques pendant la guerre de 1994. Le parlement est rénové mais les trous ont été laissé pour ne pas oublier.
Ah oui. Le climat à Kigali est parfait, jusqu'à présent. 20 à 25 degrés toute l'année, il me reste à vivre les saisons des pluies (il y en a deux) ou semble-t-il les pluies sont de courtes durées mais torrentielles!
J'ai profité de mon temps libre samedi pour aller me balader, découvrir de nouveaux coins et mettre des photos de la ville. Je suis allé seul alors que précédemment c'était avec le driver, ce qui était bien pour prendre des photos. Mais se faire conduire c'est moins bien pour s'orienter dans la ville et c'est moins spontané pour arrêter prendre des photos ou se balader. Et on n'a pas les mêmes goûts.
Un jour Evode, le chauffeur, m'a amené sur le parking du Mille Collines, je croyais que c'était pour me montrer cet hotel ou plus de 1000 personnes se sont cachés pendant le génocide, le fameux "Hotel Rwanda" du film du même nom. Quand par après on est allé visiter le parking du Serena Hotel et celui du Novotel, j'ai compris qu'il était simplement content (fier?) de me montrer des beaux hotels. Il devait penser que j'aimais ça. Déja qu'il à dû me trouver complètement fou quand j'ai pris plein de photos au supermarché, alors je ne voulais pas lui faire subir mes désirs soudain de prendre en photo une publicité anti-corruption ou une moto déglinguée et je suis parti tout seul.
Kigali
Les collines de Kigali
Collines de Kigali
Kigali est située sur une série de collines et est dispersée sur une vaste zone. Il y a très peu de construction en hauteur et celles qu'il y a sont généralement des hotels ou des ministères. Il n'y a pas vraiment de centre-ville, en tout cas pas comme en Europe ou à Québec, c'est plutôt comme Laval ou Mountain View, une série de poches d'activité éclatées: le quartier des ambassades, le quartier des ministères, le quartier de la gare routière, le quartier du stade, le quartier industriel, le quartier musulman et beaucoup de quartiers résidentiels qui forment la mayonnaise qui lie tout ça ensemble.
Marais des basses terres entre les collines. Je n'ai aucune idée de ce que les gens y cultivent.
Une rue du Quartier central Kyovu, le seul avec encore de grands arbres (Et des bougainvilliers, yes!). La plupart des arbres ont été coupés pendant la difficile période après le génocide. Mais aujourd'hui on plante beaucoup d'arbres partout et les Rwandais en sont fiers.
On peut marcher à Kigali (d'ailleurs beaucoup de gens marchent partout, tout le temps) mais ce n'est pas très pratique pour visiter la ville. Traverser Kigali à pied serait d'ailleurs une idée saugrenue, il faudrait des heures et des heures. Pour se déplacer en ville, les gens utilisent des motos-taxis (petit 125 qui a du mal à grimper les collines), des matatus (des petites camionnettes de la taille d'un VW Bus ou jusqu'à 20 personnes s'entassent. Beaucoup plus rarement on voit des vélos (c'est partout pareil: les côtes c'est dur à monter!) ou des taxis. Les routes principales sont pavées et de bonne qualité mais on tombe rapidement sur des routes de terre complètement défoncées, même en plein centre, ce qui justifient la domination totale des Toyota 4x4 en tout genre. De grand travaux sont en cours pour améliorer tout ça mais les nouveaux quartiers poussent à une telle vitesse que le gouvernement a du mal à suivre!
Intersection majeure à Kigali.
Une autre impression immédiate de Kigali est que c'est très propre, les rues sont dégagées et les pelouses impeccables. C'est beaucoup plus propre que ce que j'ai vu en amérique latine et dans certains pays bordant la méditéranée, il n'y pas de papiers qui trainent, pas d'épaves de voitures, pas d'étal de viande en plein soleil avec 3000 mouches et pas de montagnes d'immondices. L'absence d'odeur nauséabonde dans la rue est remarquable. Le gouvernement a forcé les vendeurs de rues a s'organiser et à vendre depuis des échoppes. Les sacs en plastique ont été tout simplement bannis pour des raisons environnementales, règle que de nombreux pays supposément "développés" sont encore loin d'adopter! Ici, tous le monde est mis à contribution pour la propreté: une fois par mois, le samedi matin est réservée au grand nettoyage public. C'est simple, tous le monde dehors sur la rue peut être recruté à tout moment pour nettoyer une platebande, creuser un trou, ramasser des gravats. C'était la semaine dernière et, sur les recommendations de collègues, je suis sagement resté terré chez moi mais je tenterais l'expérience un jour.
Nyabugogo, ou est située la gare routière, de loin le quartier le plus chaotique de Kigali
À Kigali, il y a des gens partout, tout le temps. À n'importe quel endroit et n'importe quel moment, il y a des gens qui marchent, des gens qui parlent, des gens qui attendent. D'ailleurs il y étrangement beaucoup de gens qui sont simplement là. En pleine rue, debout. Ils ne font rien de particulier, il ne parlent à personne, ils sont simplement présents. Même dans les rares endroits ou il y a des troittoirs, les rues sont pleines de gens . Le Rwanda est le pays le plus densément peuplé d'Afrique et ça parait.
Allée commerciale à Nyabugogo. On y vends surtout du Fanta, des recharges de téléphonie mobile et des matelas. Il doit y avoir au moins 10 vendeurs de matelas dans ce coin-là.
Pas la meilleure photo mais un truc impresionnant est le parlement ou on voit clairement les trous laissés par les obus et les tirs d'armes automatiques pendant la guerre de 1994. Le parlement est rénové mais les trous ont été laissé pour ne pas oublier.
Ah oui. Le climat à Kigali est parfait, jusqu'à présent. 20 à 25 degrés toute l'année, il me reste à vivre les saisons des pluies (il y en a deux) ou semble-t-il les pluies sont de courtes durées mais torrentielles!
dimanche 31 mai 2009
Lunch at Bourbon
Bourbon Coffee est très connu à Kigali parce que c'est le premier coffee shop à l'occidentale du pays. Il y en deux à Kigali et c'est dans tous les guides sur le Rwanda, c'est l'espèce de success story locale qui illustrent bien le genre de développement que cherche Le président Kagamé: entrepreneurial local sur modèle occidental. Bourbon ouvrent même des cafés à Washington et Boston bientôt.
J'y ai mangé cette semaine quand je suis allé à la banque. C'est comme on le lit partout, ambiance relaxe, terasse sympa, bouffe variée et prix occidentaux!
Pour donner une idée, j'y ai pris une bouteille d'eau et un club sandwich et des frites, le tout accompagné de sauce Super Pilipili, un produit du Burundi embouteillé sans aucune honte dans des bouteilles de ketchup Heinz. Plutôt épicé alors à utiliser avec modération. C'est le chauffeur, qui mangeait avec moi qui a demandé le pilipili alors j'ai fait comme lui, je l'ai mélangé au ketchup pour le rendre plus piquant.
Bref, ce repas a couté 4000 Francs Rwandais, ce qui revient à 5.10 EUR ou 7.25 USD. Ca parait raisonnable dans l'absolu mais c'est hors de prix pour la majorité des Rwandais. C'est presque le salaire quotidien du chauffeur par exemple.
J'y ai mangé cette semaine quand je suis allé à la banque. C'est comme on le lit partout, ambiance relaxe, terasse sympa, bouffe variée et prix occidentaux!
Pour donner une idée, j'y ai pris une bouteille d'eau et un club sandwich et des frites, le tout accompagné de sauce Super Pilipili, un produit du Burundi embouteillé sans aucune honte dans des bouteilles de ketchup Heinz. Plutôt épicé alors à utiliser avec modération. C'est le chauffeur, qui mangeait avec moi qui a demandé le pilipili alors j'ai fait comme lui, je l'ai mélangé au ketchup pour le rendre plus piquant.
Bref, ce repas a couté 4000 Francs Rwandais, ce qui revient à 5.10 EUR ou 7.25 USD. Ca parait raisonnable dans l'absolu mais c'est hors de prix pour la majorité des Rwandais. C'est presque le salaire quotidien du chauffeur par exemple.
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Premiers jours en Afrique
Voici 5 jours que je suis a Kigali et jusqu'ici tout va bien.
Mardi dernier j'ai pris le vol direct Bruxelles-Kigali. Événement apparement rare, le vol était à peine au tiers plein alors le confort était plutôt correct! Les autres voyageurs se divisaient en 3 catégories: des Rwandais aisés (a 1000 euros l'A/R, peu peuvent se le permettre), des touristes partant en safaris (reconnaissables au kit de plein-air et à l'air désinvolte) et les expats habitant le Rwanda (reconnaissables à leur baggage à main improbable du style casque de moto ou imprimante couleur).
À l'arrivée un chauffeur et un collègue de travail m'attendait pour m'amener à une guest house. Notre compagnie à plusieurs de ces maisons ou les visiteurs sont logés pendant leurs visites ou les expats en attendant d'avoir déniché un logement définitif. Nos bureaux et les guest house sont un peu en dehors du centre, dans un quartier qui se développe frénétiquement, Nyarutarama et Kacyuriro.
La guest house que j'habite (au fond a gauche) et nos voisines les vaches à cornes.
Dans ce quartier, ou je vis pour les deux mois à venir, les maisons cossues cotoient des cabanes et des vaches a cornes. Pas trop dépaysant puisqu'au Luxembourg aussi il y avait des vaches partout ;-) Les routes ne sont pas encore pavées, (promis pour 2010) et il y a plein de maisons inachevées faute de fonds nécessaires.
La guest house et mon truck
Chaque maison est protégée par un mur ou une cloture et il y a généralement un gardien 24/24. Pas qu'on se sente vraiment en danger mais je crois que la sécurité coute vraiment pas cher. De toute facon, à voir la tête des gardiens (des gringalets de 130 livres mouillé), j'ai plutôt l'impression que c'est pour ouvrir et fermer la grille plus qu'autre chose.
Sur la photo, on voit aussi le camion qu'on m'a fournit pour me déplacer. Après quelques jours à utiliser un des chauffeurs communs, j'ai réussi à avoir le truck pour le weekend. Heureusement parce que j'aurais été un peu prisonnier et le weekend aurait été long. Là, j'ai pu explorer la ville et les collines, faire des courses et visiter des maisons et appartements.
J'ai commencé le boulot et c'est comme je m'y attendait: start-up, frénétique, convivialité, improvisation. Il y a vraiment beaucoup de boulot et il était temps que j'arrive en renfort parce qu'il manque cruellement de ressources. Heureusement nous profitons de l'expérience du groupe dans d'autres pays et mon année passée à Luxembourg au siège social m'a permis d'acquérir une solide compréhension de la stratégie et des processus.
Voici nos bureaux, sis dans cette une énorme maison californienne:
C'est vraiment immense pour une maison, je ne comprends pas qui pourrait habiter une telle baraque comme résidence personnelle. Il faudrait avoir 8 enfants, beaucoup de personnel et beaucoup, beaucoup d'argent. Étrangement il y a énormément de ces "McMansion" ici et la plupart sont occupés par des sociétés étrangères ou des ONG. Entre ces villas au proportions démesurées se trouvent les cabanes des Rwandais qui n'ont pas encore été déplacés par cette gentrification: des murs en terres, pas de porte, des cuisines en plein air. Mais aussi des enfants qui jouent, des sourires et une paisible joie de vivre.
Kigali est vraiment un endroit fascinant. Autant l'europe donne souvent l'impression d'être figée dans le temps (essayez de construire à Paris pour voir), ici tout bouge et change à une vitesse folle. C'est pas toujours de bon gout mais le choix semble clair: la rapidité l'emporte sur la planification.
Mardi dernier j'ai pris le vol direct Bruxelles-Kigali. Événement apparement rare, le vol était à peine au tiers plein alors le confort était plutôt correct! Les autres voyageurs se divisaient en 3 catégories: des Rwandais aisés (a 1000 euros l'A/R, peu peuvent se le permettre), des touristes partant en safaris (reconnaissables au kit de plein-air et à l'air désinvolte) et les expats habitant le Rwanda (reconnaissables à leur baggage à main improbable du style casque de moto ou imprimante couleur).
À l'arrivée un chauffeur et un collègue de travail m'attendait pour m'amener à une guest house. Notre compagnie à plusieurs de ces maisons ou les visiteurs sont logés pendant leurs visites ou les expats en attendant d'avoir déniché un logement définitif. Nos bureaux et les guest house sont un peu en dehors du centre, dans un quartier qui se développe frénétiquement, Nyarutarama et Kacyuriro.
La guest house que j'habite (au fond a gauche) et nos voisines les vaches à cornes.
Dans ce quartier, ou je vis pour les deux mois à venir, les maisons cossues cotoient des cabanes et des vaches a cornes. Pas trop dépaysant puisqu'au Luxembourg aussi il y avait des vaches partout ;-) Les routes ne sont pas encore pavées, (promis pour 2010) et il y a plein de maisons inachevées faute de fonds nécessaires.
La guest house et mon truck
Chaque maison est protégée par un mur ou une cloture et il y a généralement un gardien 24/24. Pas qu'on se sente vraiment en danger mais je crois que la sécurité coute vraiment pas cher. De toute facon, à voir la tête des gardiens (des gringalets de 130 livres mouillé), j'ai plutôt l'impression que c'est pour ouvrir et fermer la grille plus qu'autre chose.
Sur la photo, on voit aussi le camion qu'on m'a fournit pour me déplacer. Après quelques jours à utiliser un des chauffeurs communs, j'ai réussi à avoir le truck pour le weekend. Heureusement parce que j'aurais été un peu prisonnier et le weekend aurait été long. Là, j'ai pu explorer la ville et les collines, faire des courses et visiter des maisons et appartements.
J'ai commencé le boulot et c'est comme je m'y attendait: start-up, frénétique, convivialité, improvisation. Il y a vraiment beaucoup de boulot et il était temps que j'arrive en renfort parce qu'il manque cruellement de ressources. Heureusement nous profitons de l'expérience du groupe dans d'autres pays et mon année passée à Luxembourg au siège social m'a permis d'acquérir une solide compréhension de la stratégie et des processus.
Voici nos bureaux, sis dans cette une énorme maison californienne:
C'est vraiment immense pour une maison, je ne comprends pas qui pourrait habiter une telle baraque comme résidence personnelle. Il faudrait avoir 8 enfants, beaucoup de personnel et beaucoup, beaucoup d'argent. Étrangement il y a énormément de ces "McMansion" ici et la plupart sont occupés par des sociétés étrangères ou des ONG. Entre ces villas au proportions démesurées se trouvent les cabanes des Rwandais qui n'ont pas encore été déplacés par cette gentrification: des murs en terres, pas de porte, des cuisines en plein air. Mais aussi des enfants qui jouent, des sourires et une paisible joie de vivre.
Kigali est vraiment un endroit fascinant. Autant l'europe donne souvent l'impression d'être figée dans le temps (essayez de construire à Paris pour voir), ici tout bouge et change à une vitesse folle. C'est pas toujours de bon gout mais le choix semble clair: la rapidité l'emporte sur la planification.
jeudi 28 mai 2009
On trouve (presque) de tout à Kigali
Je suis allé au centre d'achat Union Trade Center dans le centre de Kigali. Tout d'abord j'avais besoin de retirer de l'argent, ce que j'ai fait chez Access Bank avec ma carte bancaire francaise moyennant 3% du montant retiré en frais. C'est cher mais pas vraiment différent de ce que coûte un retrait avec un carte canadienne en France par exemple. Ça m'apprendra à partir avec 3 euros en poche!
J'en ai profité pour faire un reportage photo de ce qu'on trouve chez Nakumatt, une chaine Kenyane qui a sans doute la meilleure variété de produit en un seul endroit. Le tout est posté sur mon Flikr photostream et j'ai même fait les conversions en USD et en EUR pour donner une idée de prix. Certains items sont à prix vraiment raisonnable, d'autre très cher. Bon les habitués disent que Nakumatt est l'endroit par ou on commence et qu'on évolue lorsqu'on découvre les petits marché locaux ou paye moins cher pour des produits plus frais. Mais ça fait 2 jours que je suis arrivé alors j'en suis encore à l'étape "centre d'achat pour riches touristes appeurés."
mardi 26 mai 2009
Bien arrivé a Kigali
Après un vol de 8 heures dans un avion vide (quelle chance!), me voici bien arrivé à Kigali. Mes baggages n'ont même pas été égarés!
A mon arrivée à 19h, il faisait déja nuit, on est tout près de l'équateur ici donc il fait jour plus ou moins de 6h à 18h et ce toute l'année. Tel qu'attendu, 20-22 degrés et plutot confortable.
A l'aéroport, un driver et un collègue du travail m'attendait pour me ramener à une guest house ou je logerai pour les semaines à venir. Sur la route je n'ai pas vu grand chose du paysage mais Kigali est comme je l'imaginais: un gros village plutôt propre avec des gens qui marchent partout. Les routes principales sont pavées mais dès qu'on s'écarte un peu on est dans les chemin de terre et le camion se fait apprécier.
La guest house est une énorme maison de 4 chambres avec un gardien à la porte et un house boy qui semble là pour faire la bouffe et le repassage. La communication semble difficile. J'ai demandé a Abdallah le house boy si le francais ou l'anglais était mieux pour communiquer et il a répondu "oui" aux deux questions. Je crois qu'il ne comprend ni l'un ni l'autre alors je vais travailler mon language des signes. Il y a 2 autres collègues dans la maison, eux aussi temporairement. On a tous ce qu'il faut, la tv satellite, le wifi et beaucoup de bananes et de sauce tomate.
On est allé manger dans un resto avec 2 filles du travail, une suédoise et une françcaise à qui j'ai apporté des Daim (ça s'écrit Dajm en suédois parait-il). Je ne croyais pas qu'on pouvait être aussi content de voir du chocolat.
J'ai hâte de voir la ville de jour. J'ai une million de questions, de choses à constater par moi-même. J'ai oublié d'apporter de l'argent alors je devrai aller dans une banque asap. Et surtout je commence à travailler demain matin. Nouveau boulot, nouvelle équipe, nouveau pays. Ce ne sera pas ennuyant!
A mon arrivée à 19h, il faisait déja nuit, on est tout près de l'équateur ici donc il fait jour plus ou moins de 6h à 18h et ce toute l'année. Tel qu'attendu, 20-22 degrés et plutot confortable.
A l'aéroport, un driver et un collègue du travail m'attendait pour me ramener à une guest house ou je logerai pour les semaines à venir. Sur la route je n'ai pas vu grand chose du paysage mais Kigali est comme je l'imaginais: un gros village plutôt propre avec des gens qui marchent partout. Les routes principales sont pavées mais dès qu'on s'écarte un peu on est dans les chemin de terre et le camion se fait apprécier.
La guest house est une énorme maison de 4 chambres avec un gardien à la porte et un house boy qui semble là pour faire la bouffe et le repassage. La communication semble difficile. J'ai demandé a Abdallah le house boy si le francais ou l'anglais était mieux pour communiquer et il a répondu "oui" aux deux questions. Je crois qu'il ne comprend ni l'un ni l'autre alors je vais travailler mon language des signes. Il y a 2 autres collègues dans la maison, eux aussi temporairement. On a tous ce qu'il faut, la tv satellite, le wifi et beaucoup de bananes et de sauce tomate.
On est allé manger dans un resto avec 2 filles du travail, une suédoise et une françcaise à qui j'ai apporté des Daim (ça s'écrit Dajm en suédois parait-il). Je ne croyais pas qu'on pouvait être aussi content de voir du chocolat.
J'ai hâte de voir la ville de jour. J'ai une million de questions, de choses à constater par moi-même. J'ai oublié d'apporter de l'argent alors je devrai aller dans une banque asap. Et surtout je commence à travailler demain matin. Nouveau boulot, nouvelle équipe, nouveau pays. Ce ne sera pas ennuyant!
dimanche 24 mai 2009
Je n'ai jamais mis les pieds en Afrique
... et maintenant je pars y vivre!
En tant qu'expat, je m'attend à vivre bien, même très bien pour les standards locaux. J'ai un certain sentiment de culpabilité par rapport à ça. Je m'attends aussi à ce beaucoup d'expats qui sont en mode brousse/ONG/développement entretiennent un certain dédain pour ce type de vie d'expat.
J'ai déjà vécu des chocs culturels et cette fois-ci ne fera pas exception mais ce sera la première fois que je serai une minorité visible. Au Rwanda je serai un muzungu, le terme local pour un blanc. D'après ce que j'en lis, ce n'est pas méchant, plutôt simplement descriptif.
En vrac, voici ma perception du Rwanda venant d'amis, de guides, articles et blogs. Plusieurs sont probablement naïves et je crois que se sera amusant de revisiter cette liste avec du recul:
En tant qu'expat, je m'attend à vivre bien, même très bien pour les standards locaux. J'ai un certain sentiment de culpabilité par rapport à ça. Je m'attends aussi à ce beaucoup d'expats qui sont en mode brousse/ONG/développement entretiennent un certain dédain pour ce type de vie d'expat.
J'ai déjà vécu des chocs culturels et cette fois-ci ne fera pas exception mais ce sera la première fois que je serai une minorité visible. Au Rwanda je serai un muzungu, le terme local pour un blanc. D'après ce que j'en lis, ce n'est pas méchant, plutôt simplement descriptif.
En vrac, voici ma perception du Rwanda venant d'amis, de guides, articles et blogs. Plusieurs sont probablement naïves et je crois que se sera amusant de revisiter cette liste avec du recul:
- Culture du travail différente: l'euphémisme qu'on nomme "le rythme local"
- Le génocide est présent partout, la tension est toujours plus ou moins présente mais personne n'en parle.
- Il sera difficile ou impossible de trouver certains produits. Chocolat, jambon serrano, creme solaire, dentifrice, huile d'olive, outils, livres, cinéma...
- Les produits ci-dessus lorsque trouvés coûteront 5 fois le prix.
- Faire une croix sur certains loisirs occidentaux comme l'internet rapide (adieu bit torrent, xbox live et jeux en réseaux), l'abondance de vols fréquents et pas cher (adieu visites européennes le temps d'un weekend), la moto (au revoir Ducati et journées circuits).
- Sur ce point de moto, j'espère avoir l'occasion de conduire une bécane sur place voire d'en acheter une (style BMW GS ou autre adventure bike).
- Manger des bananes, des bananes et encore des bananes (à la sauce tomate).
- Boire une de 4 sortes de bière et manger des brochettes
- Avoir peur des moustiques (est-ce un anophèle???)
- Le Kinyarwanda est une langue vraiment pas facile à apprendre mais je vais essayer quand même d'en connaitres les bases.
samedi 23 mai 2009
Le Rwanda dans l'actualité
Drôle de coincidence mais le Rwanda fait les manchettes aujourd'hui à cause de la condamnation au Canada de Désiré Munyaneza pour crimes de guerre. C'est la première fois que le Canada applique sa nouvelle loi, datant de 2000, qui lui permet de poursuivre des gens pour des crimes commis hors de son territoire.
Le New York Times en parle ici. Pendant ce temps la Presse nous explique que les Blackhawks l'ont emporté en prolongation et que Charest n'est pas content contre la Sodec. J'ai vraiment du fouillé le site pour trouver l'article d'Andre Noel.
Malheureusement, on entend encore parler du Rwanda pour les mauvaises raisons. Je reposte cet article fascinant de Fast Company (en anglais) qui donne une vision plus complète du dynamisme du Rwanda:
Le New York Times en parle ici. Pendant ce temps la Presse nous explique que les Blackhawks l'ont emporté en prolongation et que Charest n'est pas content contre la Sodec. J'ai vraiment du fouillé le site pour trouver l'article d'Andre Noel.
Malheureusement, on entend encore parler du Rwanda pour les mauvaises raisons. Je reposte cet article fascinant de Fast Company (en anglais) qui donne une vision plus complète du dynamisme du Rwanda:
Plus sur ma vision de l'aide et de l'assistanat plus tard.Aid, which still provides nearly half of the budget, is not the answer. The West has spent $1 trillion on aid to Africa over the past four decades. "But no nation has ever attained economic development by aid," says former Goldman Sachs banker Dambisa Moyo, author of the new book Dead Aid. "It's just not productive." Worse, it can be destructive. Corrupt leaders siphon off money; merely inefficient ones squander it. Millions of people end up hooked on handouts.
"No country can depend on development aid forever," Kagame told Fast Company. "Such dependency dehumanizes us and robs us of our dignity."
jeudi 21 mai 2009
La twilight zone du monde de transport de marchandise
Une des joies du déménagement international est d'avoir à discuter avec des déménageurs et des compagnies de logistiques. Ces gens-là vivent dans un monde parallèle et parlent un autre language qui semble aussi compliqué que le Kinyarwanda.
Les déménageurs ne donnent jamais de prix par téléphone ou sur internet. Il y a Omerta sur les prix. On a demandé à de grandes compagnies et on nous a envoyés un formulaire à remplir en JPG. Pas un document Word or un PDF remplissable, une image JPG! Enfin. J'imagine que c'est un test de patience pour ce qui vient.
J'essaie de voir combien il en couterait d'envoyer quelque chose comme une palette d'effet personnels au Rwanda et j'ai vu que Brussels Airlines avait un service cargo. Mais impossible d'appeler ce service directement, ils font affaire avec un "GSSA" qui revend leur espace cargo dans les avions. Alors j'ai trouvé et contacté des GSSA mais ceux-ci ne font pas directement affaire avec les particuliers, il faut trouver un "agent". C'est une vrai maison des fous ce monde du transport.
Après beaucoup de frustration à communiquer avec ces compagnies et une feuille excel pour simuler les échelles de prix en fonction du volume, du poids et du taux d'humidité ambiant (bon j'exagère), je suis arrivé à ceci:
Envoi d'effets personnels Bruxelles-Kigali par air:
Je vais étudier les options maritimes mais l'idée d'envoyer mes effets personnels via les eaux infestées de pirates du large de la somalie et ensuite sur des milliers de km par camion au Kenya, en Uganda et au Rwanda ne m'inspire guère!
Les déménageurs ne donnent jamais de prix par téléphone ou sur internet. Il y a Omerta sur les prix. On a demandé à de grandes compagnies et on nous a envoyés un formulaire à remplir en JPG. Pas un document Word or un PDF remplissable, une image JPG! Enfin. J'imagine que c'est un test de patience pour ce qui vient.
J'essaie de voir combien il en couterait d'envoyer quelque chose comme une palette d'effet personnels au Rwanda et j'ai vu que Brussels Airlines avait un service cargo. Mais impossible d'appeler ce service directement, ils font affaire avec un "GSSA" qui revend leur espace cargo dans les avions. Alors j'ai trouvé et contacté des GSSA mais ceux-ci ne font pas directement affaire avec les particuliers, il faut trouver un "agent". C'est une vrai maison des fous ce monde du transport.
Après beaucoup de frustration à communiquer avec ces compagnies et une feuille excel pour simuler les échelles de prix en fonction du volume, du poids et du taux d'humidité ambiant (bon j'exagère), je suis arrivé à ceci:
Envoi d'effets personnels Bruxelles-Kigali par air:
- Excédent baggage Brussels Airlines : 14 euros/kg
- baggage non-accompagné via un agent: ~7 euros/kg
- Air freight (livré 36 heures avant le vol): ~3 euros/kg en assumant une densité de 166 kg par mêtre cube.
Je vais étudier les options maritimes mais l'idée d'envoyer mes effets personnels via les eaux infestées de pirates du large de la somalie et ensuite sur des milliers de km par camion au Kenya, en Uganda et au Rwanda ne m'inspire guère!
Nouvelle vie au Rwanda
Pour tous ceux qui ont suivi de plus ou moins loin, après un an au Luxembourg au HQ de notre compagnie, j'ai accepté un poste dans notre start-up au Rwanda. Je ne m'éterniserai pas sur les raisons de ce choix mais on peux résumer ça au fait que c'est une bonne opportunité de vie et une bonne opportunité pour le CV. Dans le contexte économique actuel, les alternatives sont limitées anyway. J'ai toujours préféré vivre dans un pays et dans une culture pour la découvrir plutôt que de faire les circuits du touriste alors on va remettre ça pour le Rwanda!
Je pars donc seul pour 7 semaines pour commencer le travail et faire une première reconnaissance. Je rentrerai pour 2-3 semaines en juillet/août et ensuite ce sera l'installation permanente (gulp!). Elisabeth me suivra probablement en septembre une fois toutes nos choses mises aux garde-meubles.
Eh oui nous allons laisser la plupart de nos choses en France pour l'instant. Si on doit encore déménager dans un an ou si une évacuation d'urgence (pas impossible) s'avérait, nous serons plus mobiles.
Première visite en Afrique
Je n'ai jamais mis les pieds en Afrique donc ma perception vient de ce que j'ai vu à la télé et dans les récits de mes amis et ma famille. Je sais que le Rwanda est très pauvre et que nous allons vivre une vie d'expat sans doute très confortable alors je ressens une certaine culpabilité. Malgré ça, je vais essayer de m'immerger dans la culture au maximum, je le ferais de toute façon mais là en plus ce sera bon pour la business de comprendre les gens et les moeurs. J'essaierai d'apprendre le Kinyarwanda, la langue des Rwandais même si beaucoup parlent Français ou Anglais.
J-5
Je pars dans 5 jours. Les liaisons aériennes sont pas mal, Brussels Airlines a 3 vols directs par semaine pour Kigali, vols qui durent 8 heures.
Dans 5 jours je devrai apprivoiser une nouvelle culture mais aussi un nouveau travail , une nouvelle équipe. La boite est une start-up, il y a une trentaine de personnes sur place en ce moment et l'objectif c'est près de 80 d'ici la fin de l'année. Il y a quelques autres expats sur place, la plupart qui ont aussi transférés à l'intérieur du groupe, certains pour seulement quelques mois pour aider à mettre l'opératon sur les rails et d'autres de façon permanente.
Une collègue française qui est là depuis quelques mois m'a demandée de lui apporter du chocolat et du vin. Ca lui manque. Je me demande ce qui va me manquer le plus la-bas (ma femme bien sûr, mais quoi d'autres?)
Comment fait-on sa valise quand on part travailler 2 mois à Kigali???
Je pars donc seul pour 7 semaines pour commencer le travail et faire une première reconnaissance. Je rentrerai pour 2-3 semaines en juillet/août et ensuite ce sera l'installation permanente (gulp!). Elisabeth me suivra probablement en septembre une fois toutes nos choses mises aux garde-meubles.
Eh oui nous allons laisser la plupart de nos choses en France pour l'instant. Si on doit encore déménager dans un an ou si une évacuation d'urgence (pas impossible) s'avérait, nous serons plus mobiles.
Première visite en Afrique
Je n'ai jamais mis les pieds en Afrique donc ma perception vient de ce que j'ai vu à la télé et dans les récits de mes amis et ma famille. Je sais que le Rwanda est très pauvre et que nous allons vivre une vie d'expat sans doute très confortable alors je ressens une certaine culpabilité. Malgré ça, je vais essayer de m'immerger dans la culture au maximum, je le ferais de toute façon mais là en plus ce sera bon pour la business de comprendre les gens et les moeurs. J'essaierai d'apprendre le Kinyarwanda, la langue des Rwandais même si beaucoup parlent Français ou Anglais.
J-5
Je pars dans 5 jours. Les liaisons aériennes sont pas mal, Brussels Airlines a 3 vols directs par semaine pour Kigali, vols qui durent 8 heures.
Dans 5 jours je devrai apprivoiser une nouvelle culture mais aussi un nouveau travail , une nouvelle équipe. La boite est une start-up, il y a une trentaine de personnes sur place en ce moment et l'objectif c'est près de 80 d'ici la fin de l'année. Il y a quelques autres expats sur place, la plupart qui ont aussi transférés à l'intérieur du groupe, certains pour seulement quelques mois pour aider à mettre l'opératon sur les rails et d'autres de façon permanente.
Une collègue française qui est là depuis quelques mois m'a demandée de lui apporter du chocolat et du vin. Ca lui manque. Je me demande ce qui va me manquer le plus la-bas (ma femme bien sûr, mais quoi d'autres?)
Comment fait-on sa valise quand on part travailler 2 mois à Kigali???
Mon premier post!
Bienvenue sur mon blog!
Le but de ce blog est de me rendre la vie plus simple en n'ayant qu'à écrire mes pensées et mes histoires qu'une seule fois plutôt que d'envoyer des emails de groupe (c'est impersonnel, ça arrive toujours dans votre inbox quand vous n'avez pas le temps et c'est l'enfer de garder un carnet d'adresse à jour). Ainsi, vous pourrez suivre ce qui m'arrive si vous avez du temps et si ça vous intéresse.
Vous êtes tous bien sur invités à répondre aux posts! Comme ça je me sentirai moins seul et je n'aurai pas l'impression d'écrire dans le beurre. En cette ère de la multiplication des médiums sociaux, vous pourrez commenter sur Facebook voire Twitter si je m'y mets un jour.
Le but de ce blog est de me rendre la vie plus simple en n'ayant qu'à écrire mes pensées et mes histoires qu'une seule fois plutôt que d'envoyer des emails de groupe (c'est impersonnel, ça arrive toujours dans votre inbox quand vous n'avez pas le temps et c'est l'enfer de garder un carnet d'adresse à jour). Ainsi, vous pourrez suivre ce qui m'arrive si vous avez du temps et si ça vous intéresse.
Vous êtes tous bien sur invités à répondre aux posts! Comme ça je me sentirai moins seul et je n'aurai pas l'impression d'écrire dans le beurre. En cette ère de la multiplication des médiums sociaux, vous pourrez commenter sur Facebook voire Twitter si je m'y mets un jour.
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