dimanche 14 juin 2009

Un lac, des amis et du poulet coriace

Samedi je suis sorti de Kigali pour la première fois et j'ai pu voir la beauté de l'arrière-pays rwandais. Avec des collègues, on est allé au lac Muhazi à une heure de Kigali pour un après-midi de relaxation dans un endroit paradisiaque.

Lac Muhazi

Le chemin pour s'y rendre illustre bien comment on s'oriente au Rwanda: Prendre la route de l'Ouganda, conduire 30 km, tourner à droite sur la chemin de terre et continuer 8km jusqu'à l'affiche ou il y a un requin. Voila. Pas vraiment de nom et de numero de routes ici et les indications des rwandais peuvent être problématique, surtout avec une conception du "pas loin" et du "pas long" qui diffère pas mal de la notre.

Lac Muhazi

Sur place, pas grand chose à faire sinon profiter du calme et attendre la nourriture. Comme dans la plupart des restaurants, il faut attendre environ 1h30 avant d'avoir son plat. Le vrai, l'authentique "slow food". Quand on commande un poulet, ils tuent un poulet, le prépare et le font cuire. C'est long mais au moins c'est frais! Et avec les horribles cris qu'on a entendus, je crois qu'ils ont aussi tué la chèvre pour ceux qui avait commandé des brochettes. Spécial.

Lac Muhazi

Au loin sur la photo on distingue des batiments oranges. Il s'agit en fait d'un camp de travail pour génocidaires. Les Rwandais n'ont pas encore terminé de juger tous les coupables de crimes du génocide de 1994! Pour accélérer le processus, des tribunaux locaux ont été établis pour juger les crimes les moins graves et les gens sont envoyés dans ces camps de travail ou ils s'occupent des routes, de l'irrigation et autres umuganda , travaux d'intérêt public. Les camps ne sont même pas cloturés, la règle est claire: tentative d'évasion = tir à vue...

Dans l'ombre de ce camp, on a passé l'après-midi à discuter, à manger et à faire un tour de bateau en profitant du soleil, ce qui était très bien vu la fiesta qu'on avait fait la veille pour l'anniversaire du patron de la boite. En plus des collègues de travail, il y avait 2 autres expats, un Belge et une Bolivienne qui sont profs à l'école belge, et c'était rafraichissant d'avoir un autre point de vue sur le Rwanda, le génocide et les tensions qui existent (ou pas) derrières les portes closes.

1 commentaire:

  1. Bonjour Mathieu,

    Elisabeth nous a transmis le lien de ton blog, c'est super sympa !
    Tu as touché ma sensibilité avec cette histoire de "chèvre" :-) Spécial, comme tu dis !
    Bonne continuation !

    Géraldine (du Luxembourg!)

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